Processus face au changement

Arrêter

Cynochon a récemment publié une série de petites planches sur l’acceptation (du changement). J’ai voulu adapté pour ce qui concerne les hamsters, mais en réalité son texte est valable pour absolument tout, y compris pour nous, notre mode de vie, nos habitudes… Tous les crédits du texte d’origine lui reviennent, n’hésitez pas à aller lire les planches sur sa page Facebook!

Le déni

Le déni est le premier réflexe humain face à un problème, en particulier s’il est important et/ou bouleverse assez fort vos croyances.

Par exemple, si on vous a toujours dit qu’un hamster n’avait besoin que d’une petite cage, vous annoncer qu’il a en fait besoin au minimum de 4 fois cette surface va vous secouer, et donc tout d’abord, vous n’allez pas le croire (on est tous passés par là!). Comme il nous est impossible d’accepter la situation, il nous est également impossible de mesure l’importance des conséquences que cela peut engendrer (on ne peut saisir ça qu’en admettant qu’il y a un problème).

Ce réflexe va avoir deux suites : l’inaction et la résistance au changement.

L’inaction

Lors de cette phase, on ne fera rien du tout!

Pour reprendre l’exemple de l’habitat, on ne changera rien (on nous dit souvent « on a toujours fait comme ça, le hamster a vécu … années / le hamster va très bien / le hamster joue et est heureux » …), on laissera les choses en suspens, et on essaiera d’oublier ce qui nous a été dit. Sur les réseaux sociaux, là où nous passons beaucoup de temps à conseiller, c’est souvent à ce moment-là que les gens les plus touchés par cette phase s’énervent, insultent ou quittent carrément le groupe.

Bien souvent lors de cette phase, on refuse de voir les dangers que la situation peut amener (ou dans le cas de l’habitat, parfois ce ne sont pas des dangers directs, mais plutôt une maltraitance passive), on ne demande pas d’aide (puisqu’on ne voit pas de problème).

La résistance

Pour ceux qui ne se ferment pas complètement aux informations données, vient ensuite le temps où on admet qu’il y a un soucis. Mais instinctivement, notre réaction sera une opposition à toute forme de changement.

Pour notre exemple, la personne réalise que son habitat est trop petit, mais changer d’habitat c’est compliqué parce que – elle vient de l’acheter et ça a couté cher – elle ne trouve rien d’assez grand – elle ne trouve rien qui lui plaise – elle n’a pas de moyen de se déplacer – l’habitat qu’elle voulait justement est en rupture de stock – les habitats en deuxième main sont trop loin de chez elle … Ces « excuses » sont souvent inconscientes, le temps d’accepter qu’il y a un soucis ET d’accepter de changer peut parfois être long!

Soyez-en conscients! Vous allez passer par cette phase, ça vous semble compliqué, mais en sachant déjà que c’est un mécanisme normal de notre cerveau, vous pourrez passer cette phase beaucoup plus rapidement, voire même l’ignorer complètement!

Cette phase de résistance se voit beaucoup aussi pour des choses moins importantes, c’est le fameux « j’ai changé ceci mais mon hamster n’a pas changé », typiquement quand on met plus de litière et qu’on s’étonne que son hamster ne se mette pas à creuser instantanément, ou qu’on ajoute plein d’enrichissement mais que son hamster continue à ronger les barreaux le jour même, ou encore qu’on essaie de l’apprivoiser mais qu’il mord encore. Rien n’arrive rapidement, un animal est un être vivant et les changements se mettent en place progressivement! La patience est la clef de tout, et « l’échec » immédiat n’a absolument aucune valeur!

L’acceptation

Et un jour, on accepte la situation telle qu’elle est. Oui, l’habitat est trop petit. Oui, un nouvel habitat c’est cher. Oui, je peux quand-même me le permettre (ou je peux demander de l’aide, faire du bricolage, éplucher les annonces…). C’est là que tout se débloque, quand on accepte enfin de trouver des solutions.

Parce que l’acceptation, ce n’est pas accepter qu’il y a un problème, mais accepter de faire ce qu’il faut pour le résoudre.

On peut enfin regarder les choses de manière objective, et pas négativement. C’est seulement à ce moment-là que l’on va avancer. Petit à petit, chaque jour, un pas à la fois. Vous allez observer votre hamster dans son nouvel habitat et vous verrez enfin qu’il a commencé à creuser! Au bout de quelques jours, quand vous le manipulerez, enfin il acceptera d’être porté.

C’est pour toutes ces raisons qu’on dit souvent que pour pouvoir, il faut y croire! Parce qu’au final, c’est le cerveau qui décide de tout!

Si vous avez été dans cette situation, ne culpabilisez pas! C’est un cheminement de pensée normal, ce sont des réactions presque universelles. Les personnes qui culpabilisent sont celles qui ont reconnu l’existence du problème et travaillent donc à le résoudre! Les personnes qui ne feront rien ne culpabiliseront jamais (pas de problème, pas de culpabilité!).

stardustlee