Apprentissage, connaissances et expérience

Comme d’habitude, j’étais en train de lire un article sur l’éducation canine (vous commencez à me connaitre…) que j’ai trouvé intéressant et qui m’a fait dériver vers le sujet que je voudrais aborder aujourd’hui : l’apprentissage, les connaissances et l’expérience. On va voir vite fait pourquoi, même si nous ne sommes pas vétérinaire, nous savons beaucoup de choses, et nous allons aussi aborder le fait que l’expérience ne donne pas forcément la « bonne » réponse.

Les connaissances

Les connaissances, et donc l’apprentissage, se fait à force d’entendre et de voir, d’emmagasiner des informations sur un sujet. Le raccourci le plus courant étant que les études (suivies et reconnues) seraient la seule source valable de connaissance. C’est évidemment faux. Les études sont une source plus sûre, ce qu’on y apprend est contrôlé pour (techniquement) ne pas apprendre des choses qui sont fausses. Ce qui n’est pas le cas en auto-apprentissage (on lit / étudie des choses vraies, mais aussi « moins » vraies voire fausses, il faut ensuite trier nos sources et nos apprentissages).

Les études reconnues ne sont pas forcément fiables à 100% (l’évolution rapide de certaines branches peu vues en cours par exemple – les fameux cours qui sont « dépassés ») ou (et c’est surtout le point qui nous intéresse) ne couvrent pas la totalité de ce qu’il faudrait savoir. C’est ici que je vous parle des études vétérinaires et des rongeurs. Ces études sont à la pointe pour ce qui est le plus important : la santé des animaux (et en particulier les animaux les plus vus pour la futures vie professionnelle : animaux de ferme, chiens, chats surtout). Le « reste » (alimentation, comportement, environnement, habitat…) est assez peu étudié (et c’est normal, un vétérinaire est un médecin pour les animaux, il n’est PAS un nutritionniste, un comportementaliste…). Pourtant, à l’heure actuelle, la plupart des gens voient les vétérinaires comme des gens omniscients, qui devraient connaitre à fond tous les animaux, de l’oiseau au lézard en passant par les poules et les chevaux. Ils vont demander de l’aide pour régler un soucis de comportement canin (mais oui, à quoi servent les comportementalistes et leurs études finalement…), se fient totalement à leurs recommandations pour l’alimentation de leur chat (des croquettes qui sponsorisent lesdites études…), et que sais-je encore. Ce n’est PAS leur travail. Il faut absolument apprendre à dissocier les spécialités de chacun.

Ces études couvrent peu les rongeurs par rapport aux animaux de ferme et chiens/chats. Les vétérinaires peuvent, s’ils le souhaitent ensuite,approfondir leurs connaissances d’un sujet (il y a donc des vétérinaires qui suivent des formations de comportementaliste canin, ou de nutrition canine naturelle (RAW, BARF, etc). Ils peuvent donc se spécialiser. dans les rongeurs (attention aux « NACS » qui regroupent tellement d’espèces… oiseaux, serpents, tortues, rongeurs, et j’en passe) en se formant eux-mêmes (à ma connaissance il n’existe pas de spécialisation dans les rongeurs) souvent à l’étranger, en lisant et en étudiant de leur côté.

Exactement ce que l’on fait nous, amateurs de rongeurs!

Ils ont donc les mêmes sources d’apprentissage que nous (sauf la santé où on n’a pas leur niveau évidemment!) pour peu que ça les intéresse et qu’ils veuillent se former. Pour les vétérinaires qui ne se forment pas en rongeurs, ils ont pour la plupart (toujours en ce qui concerne tout sauf la santé) des informations dépassées, alors que nous prenons le temps de nous (in)former en continu. Voilà pourquoi nos connaissances, à l’exception de ce qui concerne la santé, peuvent être souvent plus à jour que la plupart des vétérinaires.

« Plus j’apprends, plus je réalise que je ne sais pas. Plus je réalise que je ne sais pas, plus je veux apprendre. » 𝘼𝙡𝙗𝙚𝙧𝙩 𝙀𝙞𝙣𝙨𝙩𝙚𝙞𝙣

L’expérience

Venons-en au second point : l’expérience.

Les « éleveurs » depuis plus de 20 ans, les animaleries, les grossistes… ont tous de l’expérience. Alors pourquoi nous ne donnons pas la même valeur à ces expériences?

Extrait de Animal Académie :

La réponse est simple, et on vous la répète souvent : ce n’est pas parce que nous avons toujours « fait comme ça » que c’est la bonne manière de faire. Un « éleveur » qui perd ses hamster alors qu’ils ont entre 8 et 10 mois va simplement intégrer comme connaissance qu’un hamster vit en moyenne 9 mois. C’est faux bien-sur, mais tant qu’il ne se forme pas (et donc, ne se remet pas en question), il ne saura jamais que c’est faux. Il aura l’expérience de l’erreur. Les vendeurs en animaleries (pour la plupart) ont reçu une formation sommaire et avec des informations dépassées, ils utilisent ces infos au quotidien, encore et encore, ils ont donc l’expérience de l’erreur.

Conclusion

Il est évident que nous, amateurs, n’avons pas les connaissances parfaites. Nous ne savons pas tout, loin de là. Mais, et c’est le plus important, nous sommes conscients de ne pas tout savoir! Nous apprenons, encore et encore, nous lisons, étudions, partageons, échangeons avec d’autres personnes (qui n’ont pas tous lu/vu la même chose que nous). L’expérience, l’apprentissage et les connaissances des autres nous servent autant que les nôtres (y compris les « fausses » expériences, par exemple si on voit ce qui ne va pas, ça nous évite d’en faire l’expérience personnellement).

Nos connaissances peuvent avoir plus ou moins de valeur que celles prises lors de formations « officielles » (études, test de capacité), selon les sujets abordés. Nos connaissances doivent être remises en question, mais jamais, au grand jamais, pour être tirées vers le bas!

Pour lire l’article qui m’a fait écrire ceci : c’est par ici!